Alberta

Sickle Cell Foundation of Alberta, SCFA

Président: Jean Walrond

À la rencontre de Dre Jean Walrond Ph. D.

Présidente Sickle Cell Foundation of Alberta, SCFA

 

Je m’appelle Jean Walrond, Ph. D., et je suis une nourrice de l’anémie falciforme et une guerrière de l’anémie falciforme. Je suis également le président de la Sickle Cell Foundation of Alberta, SCFA. J’ai rencontré l’anémie falciforme lorsque je vivais à Montréal. Sachant que mon fiancé était porteur de cette maladie, je me suis fait tester avant de me marier. Les résultats sont revenus négatifs. Lorsque notre deuxième fille a commencé à se plaindre de douleurs articulaires à l’âge de deux ans, nous l’avons traitée avec de l’aspirine pour bébé et avons massé les zones concernées. Cela fonctionnait, mais les douleurs revenaient généralement au bout de deux mois. C’est alors que j’ai interrogé mon mari sur les douleurs de sa sœur et il m’a répondu qu’elles se manifestaient généralement dans les articulations et le dos. Je lui ai alors suggéré d’emmener notre fille à l’hôpital pour enfants de Halifax pour qu’elle y subisse des tests. Son pédiatre a pris rendez-vous. Je me souviens encore du jour où l’on m’a annoncé que les tests étaient positifs. J’ai poussé plusieurs cris parce que j’ai réalisé que si elle avait une anémie falciforme, le résultat de mon test était un faux négatif. Après avoir pleuré toutes les larmes de mon corps, j’ai pris la décision personnelle d’intensifier mes efforts pour que mes enfants se réalisent. En bref, tous les gestes que j’ai posés dans ma vie visaient à accomplir cet exploit.

Je suis venue au Canada en 1968 pour fréquenter l’Université Concordia, à Montréal, où j’ai obtenu un baccalauréat ès sciences en statistiques et en économie.  En 1975, ma famille et moi avons déménagé au Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse, où nous avons vécu dans un camping pendant quatre ans.  Ayant été élevée parmi des femmes fortes qui ont toujours fait du bénévolat dans leur communauté, j’ai compris l’importance du travail communautaire et j’ai donc créé une garderie pour les enfants d’âge préscolaire du camp. Cette activité précoce m’a permis d’être proche de mes filles et de veiller à ce qu’elles bénéficient de la meilleure expérience de la campagne canadienne offerte par le camping. Après notre séjour en Nouvelle-Écosse, nous avons été mutés à Edmonton, en Alberta. Comme mon mari travaillait désormais loin de la maison, j’ai pris la décision de vivre à 10 minutes de l’hôpital le plus proche. Dans ma quête d’épanouissement personnel, j’ai rejoint les guides féminines avec eux et je suis devenue leur chef et une campeuse certifiée. Quand ils ont voulu faire du ballet, je me suis portée volontaire pour coudre les costumes. Je les ai inscrits à l’école française, à des cours de musique et je les ai soutenus dans leurs autres activités extrascolaires. J’ai mené ces activités tout en travaillant à plein temps dans le secteur bancaire pendant quinze ans. Je ne le savais pas à l’époque, mais je crois sincèrement aujourd’hui que mes tantes m’ont inculqué le bénévolat. J’ai continué à faire du bénévolat à l’université, à la ville d’Edmonton et dans ma communauté antillaise.

Ma fille tombait toujours malade et j’étais reconnaissante envers la gardienne qui s’occupait d’elle lorsqu’elle était malade. Les défis étaient nombreux et, à la réflexion, je sais maintenant que ces années ont été très stressantes pour moi.

Lorsque mes filles étaient adolescentes, dans le but de poursuivre ma quête de leur développement, j’ai décidé de démissionner de mon poste dans le secteur bancaire et de retourner à l’université pour démystifier le processus d’éducation postsecondaire. Ce fut une bénédiction, car j’ai pu montrer à mes filles ce que c’est que de poursuivre des objectifs. J’étais loin de me douter qu’il y avait aussi une conséquence involontaire associée à mon dynamisme ? J’ai obtenu un baccalauréat en sciences et une maîtrise en sciences de l’écologie humaine à l’Université de l’Alberta. Ces deux diplômes m’ont permis de mieux comprendre les façons dont les individus construisent leur identité, comment ils construisent leur monde et, en retour, comment ces structures mondiales les influencent. Ce sont les questions et les défis auxquels je cherchais des réponses depuis que j’ai découvert que mon enfant était atteint d’anémie falciforme. Mes deux filles sont entrées à l’université après moi ; elles ont obtenu leur diplôme et m’ont laissée sur place.  Constatant que mes recherches m’amenaient à approfondir le domaine de l’élaboration des politiques, de la recherche et de l’éducation, j’ai poursuivi mes études au département d’études des politiques éducatives, où j’ai obtenu un doctorat en philosophie. Mes quinze années d’expérience en enseignement et un nombre équivalent d’années de recherche sont idéales aujourd’hui, alors que je cherche à enseigner et à en apprendre davantage sur l’anémie falciforme.

Mon parcours a commencé en 1968 à l’Université Concordia de Montréal, s’est poursuivi dans le secteur bancaire, s’est enrichi de bénévolat et s’est finalement ancré dans la recherche et l’éducation. Ces expériences m’ont donné la confiance et les compétences que j’estime nécessaires pour être présidente de la Sickle Cell Foundation of Alberta. J’ai réussi à élever deux filles remarquables ; l’aînée est enseignante dans une école privée d’Edmonton et ma guerrière, qui continue de m’étonner, a obtenu un baccalauréat en sciences infirmières, est agent immobilier, a un petit garçon et étudie les arts culinaires au Northern Alberta Institute of Technology.

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